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Webcam Live La Pierre-Saint-Martin

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Météo La Pierre-Saint-Martin
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Géographie
Lieu La Pierre Saint-Martin - Nouvelle-Aquitaine - France
Latitude 42.9779066
Longitude -0.748959
Altitude 1615 mètres
Orientation
A savoir
Propriétaire La Pierre-Saint-Martin
Caméra Hikvision
Visiteurs 1 724 059 visites
Spécificité
Format 3K 6 Millions de Pixels
Catégorie Montagne


Informations

Le Haut-Béarn est une terre de contrastes, de caractère et de silence, où la montagne modèle le paysage, le rythme des saisons et les traditions des hommes. Situé à l’extrême sud du département des Pyrénées-Atlantiques, à la frontière de l’Espagne, il s’étend autour des vallées d’Ossau, d’Aspe et de Barétous, formant un écrin naturel d’une beauté saisissante, entre sommets déchiquetés, forêts profondes, torrents fougueux et villages au charme immobile.

Ici, tout semble murmurer l’histoire d’un pays fier, enraciné dans ses hauteurs. Le Haut-Béarn, c’est d’abord une identité culturelle forte, forgée à la croisée du monde pyrénéen, gascon et basque. La langue béarnaise, cousine de l’occitan, résonne encore dans certaines bouches, notamment parmi les anciens. Et partout, les noms des lieux, les légendes, les dictons rappellent que ces montagnes ne sont pas de simples reliefs, mais bien des repères de vie.

Les vallées d’Ossau, d’Aspe et de Barétous forment l’ossature de ce territoire. Elles ont chacune leur ton, leur histoire, leur souffle propre. La vallée d’Ossau, dominée par l’imposant Pic du Midi d’Ossau, dit « Jean-Pierre », est la plus spectaculaire dans son relief. Ses villages comme Laruns, Bielle ou Béost sont des bourgs vivants, actifs, où les estives rythment encore la vie agricole. Plus sauvage, plus âpre, la vallée d’Aspe dévoile ses gorges étroites, ses routes sinueuses et ses hameaux perchés, comme Sarrance, Accous ou Lescun, l’un des plus beaux villages de montagne des Pyrénées, posé sur un balcon naturel face à un cirque sublime. Quant à la vallée de Barétous, plus douce et arrondie, elle est tournée vers les forêts, les contes et les traditions pastorales, avec des bourgs comme Arette et Lanne-en-Barétous qui perpétuent une ambiance de terroir intact.

La nature ici est sauvage, puissante, omniprésente. Le Parc national des Pyrénées, qui s’étend sur une partie de ces vallées, protège une biodiversité exceptionnelle. On y trouve des isards, des marmottes, des gypaètes barbus, et plus récemment, le retour du bouquetin ibérique réintroduit avec succès. Dans les forêts d’altitude, les hêtres et les sapins rivalisent de hauteur, tandis que les pelouses subalpines se couvrent de fleurs au printemps : lys martagon, ancolies, gentianes ou edelweiss tapissent les versants.

Mais le Haut-Béarn, ce n’est pas seulement une nature brute. C’est aussi une terre d’hommes et de femmes, de bergers, d’artisans, de paysans qui savent lire la montagne comme un livre vivant. Chaque été, les troupeaux montent en estive vers les cabanes d'altitude, où se fabrique encore à la main le célèbre fromage d’Ossau-Iraty, à base de lait de brebis. Ce fromage à pâte pressée, au goût franc et parfumé, est le fruit d’un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération dans une harmonie quasi parfaite avec le paysage.

La transhumance, longtemps nécessaire, est aujourd’hui un rituel autant qu’une nécessité agricole. Les fêtes pastorales comme celles de La Pierre Saint-Martin ou de Laruns rassemblent les communautés autour des troupeaux, des danses béarnaises et des chants pyrénéens. L’accordéon, la flûte à trois trous, les tambourins et les voix d’hommes en polyphonie racontent mieux que les livres la mémoire d’un peuple montagnard.

Et puis, il y a l’histoire, omniprésente elle aussi. Le Haut-Béarn fut autrefois une porte vers l’Espagne, un territoire frontalier stratégique, surveillé depuis les forts de Portalet et du Somport. Le Fort du Portalet, accroché à la falaise dans la vallée d’Aspe, témoigne encore de cette époque militaire. Plus loin, le col du Somport, à plus de 1 600 mètres d’altitude, fut un des grands passages de pèlerins vers Saint-Jacques-de-Compostelle, un itinéraire ancestral, jalonné d’hospices, de chapelles romanes et de ponts médiévaux.

Aujourd’hui encore, ces chemins sont parcourus à pied par des randonneurs en quête de spiritualité ou de beauté. Le GR10 traverse ces vallées d’est en ouest, reliant Atlantique et Méditerranée. Les randonnées sont innombrables, des promenades familiales autour des lacs d’Ayous ou de Bious-Artigues jusqu’aux ascensions plus exigeantes du Pic d’Anie, du Pic d’Ossau ou du Visaurin côté espagnol. À chaque détour, une cascade, une cabane, un sommet, une lumière inédite.

Mais le Haut-Béarn ne vit pas replié sur lui-même. Il accueille, il partage. Le tourisme y reste à taille humaine, tourné vers l’authenticité : gîtes d’étape, fermes-auberges, stations thermales comme celle d’Eaux-Chaudes ou stations de ski familiales comme Artouste ou La Pierre Saint-Martin participent à faire vivre le territoire tout au long de l’année, sans dénaturer l’esprit des lieux.

En fin de journée, lorsque la lumière descend doucement sur les estives, que les cloches des brebis résonnent dans la vallée, que la fumée d’un foyer s’élève entre les toits de lauze, on comprend ce qu’est le Haut-Béarn. Ce n’est pas seulement un territoire, c’est une harmonie rare entre nature, culture et mémoire. Une terre de passage devenue lieu d’ancrage. Une montagne rude mais profondément humaine, fière sans arrogance, secrète sans fermeture.

Le Haut-Béarn ne se dévoile pas à la hâte. Il se mérite, s’apprend, se goûte. Il invite à ralentir, à écouter, à contempler. Et pour ceux qui prennent le temps de l’approcher avec respect, il offre en retour une paix puissante, une lumière singulière et une vérité simple : ici, au cœur des Pyrénées, l’essentiel est encore vivant.

La Pierre Saint-Martin

À l’extrémité sud-ouest du Béarn, à la frontière entre la France et la Navarre espagnole, La Pierre Saint-Martin déploie son univers singulier, à la fois rude, ouvert, mystérieux et profondément attachant. Nichée à près de 1 600 mètres d’altitude, dans la vallée de Barétous, cette station de montagne, bien plus qu’un domaine skiable, incarne un territoire à part, un monde suspendu entre ciel, roche et silence.

Son nom à lui seul évoque un lieu de passage et de pèlerinage. Le col de la Pierre Saint-Martin, situé à 1 760 mètres, a longtemps été l’un des points de franchissement les plus anciens entre le Béarn et les terres espagnoles. Il porte les traces d’âges révolus, de contrebandiers, de bergers, de marcheurs solitaires et de troupes royales. Mais avant tout, ce col est imprégné d’une dimension spirituelle : on raconte que saint Martin y aurait prêché, et une pierre, celle qui donne son nom au site, aurait gardé l’empreinte de son bâton.

Aujourd’hui, ce lieu mythique est un carrefour naturel exceptionnel, où les landes béarnaises rejoignent les forêts ibériques, et où les crêtes calcaires plongent vers des vallées profondes. L’environnement est ici karstique, sculpté par le vent, l’eau et le temps. La Pierre Saint-Martin, c’est avant tout un monde minéral, austère et fascinant, parsemé de dolines, de gouffres et de lapiaz.

Ce n’est pas un hasard si le réseau souterrain de la Pierre Saint-Martin est l’un des plus célèbres d’Europe. Dans les années 1950, la découverte du gouffre de la Pierre Saint-Martin, d’une profondeur vertigineuse, marqua une étape fondatrice pour la spéléologie moderne. Ce gouffre mythique, où le spéléologue Marcel Loubens trouva tragiquement la mort en 1952, est devenu un lieu de mémoire pour la communauté des explorateurs souterrains. Depuis, des dizaines de kilomètres de galeries ont été explorées, révélant un univers caché, labyrinthique, sculpté par les eaux invisibles du massif calcaire.

À la surface, la station de ski de la Pierre Saint-Martin incarne un modèle unique dans les Pyrénées françaises. À taille humaine, elle offre un domaine de glisse adapté aux familles, aux débutants comme aux amateurs de grands espaces. Ses pistes serpentent entre les sapins et les blocs calcaires, avec en toile de fond les hauts sommets frontaliers, notamment le Pic d’Anie, pyramide majestueuse de 2 504 mètres, qui veille sur tout le paysage. En hiver, la neige transforme le site en un paysage de conte, doux et silencieux. En été, les alpages reprennent vie, les moutons paissent sur les crêtes, et les randonneurs s’élancent vers les cols, les lacs et les belvédères.

Mais La Pierre Saint-Martin, ce n’est pas qu’un site naturel ou une station. C’est aussi un lieu de vie, habité par une tradition montagnarde solide. Les bergers de la vallée de Barétous y montent encore leurs troupeaux en estive, suivant les anciens drailles vers les cabanes d’altitude, où se fabrique à l’ancienne le fromage d’estive, cousin plus rustique de l’Ossau-Iraty. Ces pratiques agricoles, à la fois ancestrales et adaptées à la modernité, sont le cœur battant de ce territoire.

La proximité avec l’Espagne donne aussi à La Pierre Saint-Martin une double identité, un souffle transfrontalier. En quelques minutes, on passe d’un versant à l’autre, du français au castillan, des pâturages béarnais aux hêtraies navarraises. Ce trait d’union entre les cultures se ressent aussi dans la gastronomie, les fêtes locales, et même dans les amitiés tissées de part et d’autre du col.

Les activités à la Pierre Saint-Martin ne manquent pas : randonnée, VTT, spéléologie, raquettes, chiens de traîneau, ski nordique sur l’espace lapiaz, ou tout simplement contemplation. Loin des foules, le site reste préservé, authentique, en retrait des grands circuits touristiques. On y vient pour respirer, marcher, observer, se reconnecter.

À l’heure où de nombreuses stations cherchent leur avenir, La Pierre Saint-Martin montre une voie singulière : celle de l’équilibre entre nature, économie locale et respect du territoire. Le développement durable y est une réalité, portée par des habitants engagés, des bergers, des commerçants, des guides et des passionnés qui œuvrent à faire vivre ce lieu sans le dénaturer.

En fin de journée, lorsque les derniers rayons du soleil s’accrochent aux dalles calcaires, que les cloches des brebis résonnent dans la vallée, et que le vent s’engouffre doucement dans les gorges, La Pierre Saint-Martin révèle toute sa magie. Un sentiment de paix puissante vous gagne, comme si le temps y coulait autrement.

Ce lieu, discret mais profondément vivant, est l’un de ces rares endroits où l’on peut encore sentir la montagne dans toute sa vérité nue : rude, belle, fragile, libre. Et pour qui sait l’écouter, elle murmure que les sommets les plus authentiques sont souvent les plus silencieux.



Archives

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Arette

Présentation

Au pied des premiers contreforts pyrénéens, lové dans un écrin de verdure entre collines boisées et pâturages ouverts, Arette s’élève avec une sobriété et une dignité typiques des villages de caractère du Haut-Béarn. Ce bourg paisible, situé dans la vallée de Barétous, à une vingtaine de kilomètres d’Oloron-Sainte-Marie, est à la fois porte d’entrée vers la haute montagne et gardien d’une identité rurale forte, forgée par les siècles et les saisons.

À Arette, tout respire l’authenticité. Les maisons aux façades de pierre claire, parfois enduites de chaux, arborent fièrement leurs toits d’ardoises ou de tuiles plates, leurs linteaux sculptés, leurs balcons en bois ouvragé. Le bourg s’organise autour de son église Saint-Grat, reconstruite après les tragédies du XXe siècle, notamment le tremblement de terre de 1967, qui marqua profondément la commune. Ce séisme, l’un des plus puissants recensés en France métropolitaine, détruisit une grande partie du village, mais donna aussi naissance à un élan de solidarité qui unit durablement ses habitants.

Aujourd’hui, le nouveau cœur d’Arette conjugue respect de l’architecture traditionnelle et modernité maîtrisée. On y trouve une mairie, une école, des commerces de proximité, une médiathèque, mais aussi un tissu associatif vivant, qui maintient le lien entre générations et entretient l’âme du village. Arette, c’est un village où l’on se connaît, où l’on se salue, où les fêtes locales sont encore des moments de vraie communion.

À quelques kilomètres du centre, en montant vers la montagne, Arette s’étend jusqu’aux estives d’altitude, là où les troupeaux de brebis, de vaches et de chevaux montent à la belle saison. C’est dans ces paysages d’altitude que l’on rejoint la célèbre station de La Pierre Saint-Martin, que la commune d’Arette a portée sur les fonts baptismaux dès les années 1960, avec une vision pionnière d’un tourisme de montagne à taille humaine. La gestion conjointe de cette station avec les communes voisines incarne un modèle local de coopération et de mise en valeur du patrimoine naturel.

Le lien entre Arette et la montagne ne se limite pas au tourisme. Il est culturel, agricole, historique. Les bergeries traditionnelles, les cabanes de transhumance, les chemins muletiers, tout témoigne d’une économie agro-pastorale encore vivace. Les bergers d’Arette, héritiers d’un savoir-faire multiséculaire, perpétuent la fabrication artisanale du fromage d’estive, élaboré à la main, au feu de bois, dans les cabanes d'altitude. Le goût de ce fromage, franc, légèrement floral et puissant, est l’expression même du terroir.

Arette, c’est aussi une terre de contes et de légendes, où les créatures de la montagne, les loups d’autrefois, les êtres des forêts et les histoires de contrebandiers nourrissent encore l’imaginaire local. Les enfants grandissent avec ces récits murmurés lors des veillées, ces histoires transmises par les anciens, et ces chants béarnais qui résonnent lors des fêtes de village ou des foires d’automne.

La commune est également engagée dans la valorisation de son patrimoine environnemental. De nombreux sentiers de randonnée partent d’Arette, serpentent entre collines et forêts, traversent les ruisseaux et montent progressivement vers les hauteurs. En chemin, on croise des chênes têtards, des bois de hêtres et de châtaigniers, des prairies d’altitude couvertes de fleurs au printemps, et parfois, si la chance est au rendez-vous, un cerf, un chevreuil ou une buse en vol.

La vie culturelle n’est pas en reste. Arette accueille chaque année des événements variés : marchés de producteurs, expositions, conférences sur le pastoralisme, fêtes traditionnelles, ou encore animations autour du patrimoine immatériel. La Maison du Barétous, installée au cœur du village, propose une plongée passionnante dans l’histoire, les coutumes et les spécificités de cette vallée frontalière. On y découvre notamment les pastous, ces gardiens de troupeaux, les liens avec la Navarre espagnole, et les mutations agricoles contemporaines.

Enfin, Arette incarne une certaine philosophie de la ruralité moderne : enracinée, mais ouverte ; respectueuse du passé, mais tournée vers l’avenir ; discrète, mais pleinement vivante. C’est une commune où l’on sent encore la force des communautés rurales, cette capacité à s’adapter sans se renier, à innover sans rompre le fil de la tradition.

Quand on quitte Arette en fin de journée, alors que la lumière se retire doucement derrière les crêtes du Barétous, un sentiment persiste : celui d’avoir traversé un lieu profondément humain, équilibré, habité par la mémoire et tourné vers demain. Une terre de caractère, de labeur et de lumière, où la montagne n’est jamais décor, mais toujours présence.

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